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QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT BÂTI

Suite à l’arrivée de l’automobile, une codification de l’espace public a été mise en place donnant lieu à l’apparition de multiples panneaux de signalisation qui submergent aujourd’hui les paysages. Ces panneaux qui bordent nos routes, créent un paysage à caractère signalétique et obstruent le paysage architectural et naturel.

 

« Those signs are an admission of failure, a sign – literally – that a road designer somewhere hasn't done his job » (McNichol, 2012, Roads Gone Wild).

 

Le concept de rues partagées tend vers une requalification du paysage urbain et du cadre bâti de la rue par le biais d’un changement de langage. Afin de requalifier un espace en rue partagée et mise à nue, Monderman a démontré à travers ses études, diverses stratégies afin de signaler aux usagers que l’espace dans lequel ils se trouvent est partagé à part égale par les divers utilisateurs. Il ne suffit que de faire un traitement dans le revêtement du sol, d’élimination les bordures, d’intégrer des végétaux dans l’environnement ou encore d’installation un élément signalétique à l’entrée ou au centre de la place, comme une œuvre. C’est maintenant le paysage urbain qui dicte aux gens le comportement à y avoir. La présence de rack à vélos en bordure de la route peut être un indice pour l’automobiliste qu’il est en présence de cyclistes, ce qui va influencer consciemment ou même inconsciemment son comportement derrière le volant. Les ronds-points, reconnus pour leur aspect d’ambigüité, vont faire ralentir les automobilistes et les rendre plus attentifs à ce qui se passe aux alentours.

 

Certaines analyses, suite à l’instauration des rues partagées et dépouillées de panneaux, ont démontré que l’ambigüité du réseau routier entraine un effet « psychologique d’apaisement de la circulation » (McNichol, 2012, Roads Gone Wild).

 

Suite à de telles interventions, l’espace public devient plus charmant aux yeux de ceux qui le convoitent, car tous les éléments auparavant monotones se trouvent éliminés laissant ainsi place à un environnement plus contemplatif. De ce fait, ces espaces publics, qui étaient de simples espaces de transition et de circulation, deviennent maintenant des lieux de destination où il est possible de venir flâner, due entre autres à l’augmentation du sentiment de sécurité dans l’espace. N’ayant plus d’espace limité, il est maintenant possible aux usagés de s’approprier l’espace plus facilement en prolongeant une terrasse à certaines heures de la journée alors que le trafic est moins présent.

 

« This can be accomplished if a street that passes through a place is thought of not only as a part of that place, but is designed and managed to allow traffic to be fully integrated with other human activities. » (Monderman, 2012)

1_ parement au sol

2_peinture au sol

3_parement traverse piéton

4_ espace végétal

5_espace végétal surmonté

6_parement pour automobilistes

7_lampadaire

8_ bande de transition

Source: Officieel moment voor de vaart, https://www.smallingerland.nl/Int/2015-Maart/Officieel-moment-voor-de-vaart.html, consulté le 5 décembre 2016.

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