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DÉFINITIONS

L’idée selon laquelle la ségrégation des usagers de la route est vecteur d’une plus grande sécurité et d’efficacité des réseaux est de plus en plus remise en question. La critique, peut-être la plus acerbe de ce modèle, provient des défenseurs du concept de rues partagées et mises à nues tels que Hans Monderman. La conception d’espaces partagée, quoique récente, n’est pas nouveau dans le milieu. Cela consiste à mettre tous les utilisateurs sur un même pied d’égalité face à l’utilisation de l’espace. Le nouvel aspect proposé par Monderman, est en fait de jumeler l’espace partagé à un retrait de toutes signalétique dans l’espace public créant ainsi un rue mise à nue. Afin d’intégrer ce concept, le lieu doit être nécessairement un espace partagé afin d’assurer le bon fonctionnement de la rue mise à nue.

 

Le concept de Monderman réfère à l’utilisation simultanée des usagers d’une rue sur la base d'interactions sociales informelles, de protocoles et de négociations (Hamilton-Baillie, 2008). Les rues partagées se caractérisent aussi comme étant des lieux conçus pour améliorer le mouvement des usagers et leur confort en réduisant la prédominance de l’automobile, ce qui permettrait à tous les utilisateurs de partager l’espace plutôt que de suivre des règles prédéfinies selon un concept plus conventionnel (DfT, 2011: p. 6).

Suite à des années de recherches, Monderman a intégré ce concept de rues partagées dans le but de restructurer le trafic intra-urbain basé sur un changement volontaire de comportement social entre tous les usagers de la rue. Il prône que cette transformation peut avoir lieu en éliminant tous les éléments de signalisation et en mettant l’accent sur les relations entre les humains. Il envisage que les rues soient conceptualisées de manière à minimiser les démarcations entre les piétons et les automobilistes, ce qui rendrait la rue un lieu plus désirable. C’est donc dire que les mesures de contrôle de la circulation font maintenant place aux relations sociales, sur une base de compréhension interpersonnelle qui se traduit par des règles informelles de politesse. Cette philosophie de l’espace vise donc à céder une plus grande place aux utilisateurs plus vulnérables. La rue est vue, ici, comme un espace public réappropriable.  

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